L’analyse d’urine et l’auto-évaluation nous permettent de déterminer quelles substances la drogue du marché noir contient, puis de comparer cette information à ce que les personnes consommatrices pensaient que leur drogue contenait. Cette vérification peut se faire de plusieurs façons, dont des analyses d’échantillons de drogue (vérification de la drogue) ou, comme dans le projet décrit ici, des analyses d’échantillons d’urine pour y détecter les métabolites des substances consommées.
Quand les personnes consommatrices savent ce que contient la drogue sur le marché local et connaissent les substances qui pourraient la contaminer (p. ex. du crack contaminé au fentanyl), elles sont mieux à même de comprendre ce qu’elles prennent. Elles peuvent ainsi changer leurs habitudes et, par exemple, se rendre à un centre de consommation supervisée ou de prévention des surdoses.
Les services et politiques de réduction des méfaits pourraient s’inspirer de l’information acquise sur le contenu de la drogue et, ainsi, diminuer le nombre de décès par surdose et réduire d’autres méfaits associés à l’usage de drogue.
L’objectif à long terme du Projet communautaire d’analyse d’urine et d’auto-évaluation est la conception d’outils normalisés qui permettront de :
- suivre les habitudes d’usage de substances déclarées et vérifier le contenu des substances consommées;
- pouvoir réagir aux nouveaux enjeux;
- faciliter la comparaison entre les différentes régions canadiennes;
- évaluer les interventions visant à réduire les méfaits liés à la drogue;
- communiquer de l’information aux intervenants, dont les personnes qui prennent de la drogue.

