Vérification du contenu de la drogue
La vérification du contenu de la drogue est l’analyse du contenu de la drogue vendue sur le marché illicite. Elle permet de déterminer si la drogue est contaminée et de recueillir de l’information pour que les personnes qui consomment sachent ce qu’elles prennent et puissent prendre des décisions éclairées.
Les services, les mesures d’aide et les politiques de réduction des méfaits pourraient s’inspirer de l’information acquise sur le contenu de la drogue et, ainsi, diminuer le nombre de décès par surdose et réduire d’autres méfaits associés à l’usage de drogue. La vérification est d’autant plus importante que nous constatons une hausse de la contamination de la drogue sur le marché illicite par le fentanyl, les benzodiazépines et d’autres substances, ce qui entraîne des préjudices accrus pour la santé.
Il faut mieux comprendre ce que contient la drogue provenant du marché non réglementé pour planifier et améliorer des réponses telles que les centres de consommation supervisée (injection ou inhalation), la distribution de matériel de réduction des méfaits (aiguilles, pipes, trousses de naloxone), la sensibilisation des premiers répondants et la diffusion de messages de réduction des méfaits.
Le processus de vérification de la drogue
L’une des façons de vérifier le contenu de la drogue est d’en tester des échantillons. Cette vérification fournit de l’information sur les substances qui se trouvent ou non dans l’échantillon, ce qui permet aux personnes qui consomment de prendre des décisions éclairées. Le Groupe de travail national sur la vérification de drogue a été formé en 2015, et le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS) en assure le secrétariat.
Une autre méthode de vérification est le dépistage toxicologique urinaire après la consommation de drogue. Les résultats des analyses d’urine sont comparés aux déclarations des personnes sur ce qu’elles pensent avoir consommé. Le Projet communautaire d’analyse d’urine et d’auto-évaluation vise à renforcer la capacité des centres de réduction des méfaits au Canada à générer de l’information pour la prestation de services locaux ainsi que pour le suivi des tendances nationales en matière d’usage de substances.