Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances

Évaluer les effets à court terme de la légalisation du cannabis sur la consommation d’alcool, l’usage concomitant de cannabis et d’alcool et les conséquences de l’alcool chez les adolescents et les adultes en Ontario

Imtiaz, S., B. Agic, T. Elton-Marshall, H.A.O. Hamilton, H. Jiang, R.E. Mann, M. Sanches, K.D. Shield, N. Somé, B. Sornpaisarn, Y.T. Nigatu, C.M. Wickens et A. Wettlaufer

Cette étude avait pour but de recenser les possibles répercussions de la légalisation du cannabis sur les habitudes de consommation d’alcool, les ventes et les services de traitement. Les chercheurs ont analysé des données tirées de quatre sources, soit le Sondage sur la consommation de drogues et la santé des élèves de l’Ontario, l’enquête Monitor du Centre de toxicomanie et de santé mentale, Drogue et alcool – système d’information sur le traitement, et la base de données sur les ventes de la Régie des alcools de l’Ontario (LCBO).

Les chercheurs n’ont trouvé aucun lien entre la légalisation du cannabis et la plupart des résultats liés à l’alcool. Tant chez les adultes que les élèves, aucune donnée ne permettait d’établir de lien entre la légalisation, d’une part, et l’usage d’alcool, le calage, la consommation concomitante de cannabis et d’alcool, la consommation simultanée de cannabis et d’alcool, la consommation d’alcool dangereuse ou néfaste, et la conduite après l’ingestion de deux verres ou plus, d’autre part. En ce qui concerne les élèves, aucune donnée probante ne démontrait une association entre la légalisation du cannabis et la première consommation d’alcool. Du côté des adultes, aucune donnée n’établissait de lien entre la légalisation et la consommation quotidienne d’alcool. De même, aucune donnée n’a montré d’association entre la légalisation du cannabis et l’admission en traitement pour des problèmes d’alcool et des problèmes comorbides de cannabis et d’alcool, ni d’association avec le nombre de litres d’alcool vendu chaque semaine à la LCBO.

Ces premiers résultats laissent penser que le cannabis n’est pas consommé en remplacement ou en complément de l’alcool. Les chercheurs recommandent de tenir compte, dans les futures recherches, de sous-groupes prioritaires de la population (p. ex. les personnes ayant des troubles de santé mentale, celles ayant des problèmes de consommation, celles en situation d’itinérance) et des conséquences qu’a la proximité entre les magasins de cannabis et les magasins d’alcool sur les résultats liés à l’alcool.

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