Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances

Les rapports de la série Consommation de substances au Canada mettent en lumière de grandes questions en lien avec les dépendances et l’usage de substances et proposent des mesures à prendre en matière de politiques et de pratiques. Il s’agit d’analyses approfondies des nombreuses facettes de l’usage de substances qui renseignent le lecteur sur les données disponibles et l’incitent à s’en servir pour offrir des programmes de prévention et de traitement plus efficaces. Parmi les sujets abordés dans les rapports, mentionnons les personnes âgées et l’usage de substances, le cannabis et le cerveau en développement, et les voies menant aux troubles liés aux substances dans l’enfance.

Travailleurs en réduction des méfaits

Travailleurs en réduction des méfaits et double urgence de santé publique

Les travailleurs en réduction des méfaits occupent une place unique dans le système de santé canadien. En effet, ils doivent fournir une panoplie de services pour répondre aux divers besoins des personnes qui consomment des substances. Même si les fournisseurs de services de réduction des méfaits signalent souvent un niveau modérément élevé de satisfaction au travail, ils subissent un stress chronique et quotidien causé par des facteurs structurels qui créent un environnement de travail instable et inéquitable. La nature du travail de réduction des méfaits peut être épuisante sur le plan émotionnel, car on est constamment exposé à des traumatismes et à des décès.

Le rapport Expérience des fournisseurs de services de réduction des méfaits pendant la double urgence de santé publique au Canada examine de près les difficultés auxquelles les travailleurs en réduction des méfaits sont confrontés pendant la pandémie et la crise des drogues toxiques et illégales.

Les résultats de l’étude pourraient combler certaines lacunes dans les connaissances au Canada et aider à trouver des pistes pour améliorer les services et ressources, tant pour les travailleurs en réduction des méfaits que pour les personnes qu’ils servent. Un système de santé complet intégrant véritablement les services de réduction des méfaits permettra d’élargir l’accès et de mieux répondre aux besoins des travailleurs en réduction des méfaits et des personnes qu’ils servent.

Selon le rapport,

  • Il y a eu une hausse de l’épuisement professionnel et du stress traumatique secondaire chez de nombreux professionnels de la santé et autres soignants par rapport aux rapports précédents; cette hausse est encore plus importante que chez les travailleurs en milieu hospitalier au plus fort de la pandémie.
  • La vulnérabilité au deuil a considérablement augmenté avec le temps.
  • Le besoin criant de poursuivre le travail reste, et la forte pression exercée sur le bien-être des travailleurs en réduction des méfaits s’est normalisée.
  • La stigmatisation à l’égard des fournisseurs de services de réduction des méfaits est en baisse, mais cela pourrait être attribuable à une diminution des interactions pendant la pandémie ou à une stigmatisation plus subtile.

Pour en savoir plus, voir le rapport complet.

Personnes âgées et
usage de substances

Personnes âgées et usage de substances

Les adultes âgés de 55 ans et plus forment le sous-groupe de la population canadienne qui connaît la croissance la plus rapide. Il s’agit aussi du groupe le plus susceptible d’avoir des habitudes de consommation quotidienne de substances, surtout de médicaments d’ordonnance et d’alcool. Les personnes âgées sont de plus en plus nombreuses, d’où l’importance grandissante de comprendre leurs besoins et de s’y adapter. Les données acquises jusqu’à présent corroborent les conclusions suivantes :

  • Pour certaines personnes âgées, les méfaits liés à l’usage de substances découleraient de difficultés d’adaptation au bouleversement du style de vie et aux défis associés au vieillissement, notamment la disparition d’activités professionnelles significatives, l’isolement social et la présence de problèmes de santé chroniques.
  • La fréquence de la consommation quotidienne ou quasi quotidienne d’alcool culmine chez les personnes de 65 à 74 ans : elle y est près de trois fois plus élevée que chez les 15 à 54 ans.
  • Bien que la fréquence de l’usage d’opioïdes sur ordonnance soit moins élevée chez les 55 ans et plus que dans les groupes plus jeunes, les habitudes de consommation quotidienne sont plus fréquentes chez les personnes âgées.
  • Les personnes âgées ont tendance à avoir plus de maladies physiques et à se faire prescrire plus de médicaments, ce qui les expose à un risque accru d’interactions médicamenteuses potentiellement néfastes.

Pour en savoir plus, consultez le rapport intégral :

Le cannabis et le
cerveau en développement

Le cannabis et le cerveau en développement

Le cannabis est l’une des substances les plus souvent consommées par les jeunes Canadiens. Il circule actuellement de nombreuses informations contradictoires sur les bienfaits, les risques et les méfaits de l’usage de cannabis. Pour comprendre les effets cognitifs et comportementaux du cannabis chez les jeunes, il faut tenir compte du développement du cerveau adolescent et étudier les liens entre le cannabis et la maladie mentale. Le rapport montre que :

  • L’initiation précoce à l’usage régulier de cannabis a des effets néfastes sur des processus tels que la planification, la prise de décisions, la motivation et la prise de risques.
  • Selon les données probantes actuelles, il existerait un lien étroit entre l’usage de cannabis et la psychose; on connaît toutefois moins bien le rôle joué par le cannabis dans d’autres maladies mentales.
  • Environ 5 à 9 % des consommateurs de cannabis développent une dépendance, et cette proportion grimpe à environ 17 % chez ceux dont l’usage débute à l’adolescence.
  • Les programmes exhaustifs de prévention en milieu scolaire montrent une certaine efficacité à diminuer l’usage de cannabis.

Pour en savoir plus, consultez le rapport intégral :

Voies menant à l’usage de substances
et à la dépendance dans l’enfance

Voies menant à l’usage de substances et à la dépendance dans l’enfance

L’usage de substances est prévalent chez les jeunes Canadiens. Selon l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues de 2017, environ 77 % des jeunes de 15 à 24 ans avaient déjà consommé de l’alcool, 41 % du cannabis et 15 % une substance illicite comme la cocaïne et la méthamphétamine. Les taux d’usage de substances à risque sont plus élevés chez les jeunes de moins de 25 ans que chez tout autre groupe d’âge, et la prédisposition aux troubles liés aux substances dépend d’une foule de facteurs. Au moment de la publication, les données permettaient de dégager les conclusions suivantes :

  • Deux des principales voies développementales pouvant mener aux troubles liés aux substances se caractérisent par a) une tendance persistante à la prise de risque et à l’agressivité impulsives et b) l’anxiété et la dépression.
  • Les adolescents qui manifestent des tendances impulsives-agressives persistantes sont plus susceptibles de consommer des substances et de développer des troubles liés aux substances que les jeunes qui abandonnent ces tendances avec le temps.
  • La présence simultanée de comportements d’intériorisation et de troubles liés aux substances est vraisemblablement le signe d’une vulnérabilité commune augmentant la prédisposition pour les deux états.
  • Le risque qu’un enfant développe un usage problématique de substances plus tard est influencé par des facteurs génétiques, des différences individuelles dans le développement cérébral, la maltraitance et la négligence pendant l’enfance, et d’autres situations et expériences environnementales.
  • En envisageant l’usage de substances selon un point de vue développemental – c’est-à-dire en abordant les facteurs de risque personnels et contextuels en fonction du stade de développement au moment où ils deviennent pertinents –, nous pourrions détecter les personnes à risque plus rapidement et renforcer la résilience.

Pour en savoir plus, consultez le rapport intégral :

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